Psychologie de l'enfant à l'adulte
  
  

Qu’est -ce que l’hypnose ?
Bien que ce mot, « hypnose », vienne du grec « hypnos » qui signifie sommeil, l’état d’hypnose ne consiste absolument pas à être endormi mais au contraire à modifier notre conscience pour porter notre attention sur certains aspects de notre fonctionnement psychique.
Vous êtes dans le métro ou l’autobus, votre esprit se concentre sur un souvenir passé, vous y pensez intensément ; deux, trois stations passent, des gens montent et descendent mais vous n’y portez aucune attention, vous êtes à l’intérieur de vous-même.
Et bien cet état particulier de concentration illustre au mieux ce qu’est l’état d’hypnose !
L’hypnose, à elle seule, n’est pas une psychothérapie ; elle est un outil que le thérapeute utilise dans le but de provoquer un changement ou pour apprendre au patient à se passer d’un symptôme.
Elle permet donc d’accompagner la psychothérapie pour soigner la plupart des troubles psychiques qu’un individu peut être amené à rencontrer.

Comment ça se passe ?
Deux éléments sont à prendre en considération : sur le plan technique, il faut amener le patient à l’état d’hypnose, encore appelé la transe hypnotique ; puis, une fois cette transe obtenue, aider le patient à modifier ce qui le gêne ou qui le fait souffrir.
Une des originalités de l’hypnose conçue par Erickson est de considérer que le sujet possède en lui-même les solutions appropriées à ses problèmes mais qu’il est incapable de les mobiliser en raison de ses limitations conscientes.
L’individu possède en effet de multiples ressources inexploitées

acquises lors de nombreux apprentissages, notamment ceux de l’enfance.
Ces possibilités inactivées ne peuvent se remettre en mouvement que par l’intervention du thérapeute : l’hypnose permet au patient de se mettre en connexion avec ces ressources inconnues de sa vie consciente ; il s’agit d’une dynamique que le thérapeute provoque et dans laquelle le patient reste maître de ses choix de vie.

Le but est d’obtenir une dissociation entre l’esprit et le corps ; le ton de la voix accompagne la détente et la décontraction, ce qui permet d’approfondir la transe : le sujet entre de plus en plus en lui-même

Il ne s’agit alors pas de donner des ordres ou de prescrire directement le changement mais d’accompagner le patient là où il a envie d’aller, de suggérer des images en rapport avec son univers mental, de laisser le sujet se connecter avec ses sensations et ses émotions, de suggérer des associations nouvelles, parfois d’induire une confusion qui permet de se déconnecter de la logique consciente.

Durée d’une séance : 30 à 45 minutes

Nombre de séances nécessaires : il varie selon la pathologie à traiter.

Pour quels problèmes ?
Le traitement des addictions et les autres indications de l’hypnose en médecine.

1/Les addictions

- Le sevrage du tabac
Le traitement s’adresse à des personnes qui ont pris la décision d’arrêter de fumer. L’hypnose vise à défaire les liens physiques et psychologiques.
L’hypnothérapie s’adresse à tous les fumeurs, peu ou très fortement dépendants, quelle que soit l’ancienneté de leur tabagisme.

- Les troubles du comportement alimentaire
L’hypnose est utilisée :

pour réduire les liens obsessionnels et aider les personnes à se détourner des produits gras et/ou sucrés (confiseries, chocolat, fromage, etc.);

- La désintoxication alcoolique
L’alcool n’est pas le traitement du stress, ni de l’ennui, ni de la timidité, ni du chagrin. C’est un faux remède qui blesse le corps alors qu’on en attendait un soulagement.
L’hypnose aide à renforcer la décision du sevrage et à faire l’expérience de trouver et appliquer les vrais remèdes dont chaque personne dispose.

2/Hypnose et médecine

- Douleurs
La douleur est le signe corporel qui a été le plus étudié dans ses variations obtenues avec l’hypnose.
Les migraines, les lombalgies, les algodystrophies, les douleurs des membres fantômes, les douleurs du côlon et de nombreuses autres douleurs chroniques sont abordées par l’hypnose pour réduire les différentes composantes de la douleur. A chaque cas clinique, il faut une approche différente qui prend en compte d’abord la personne puissa pathologie.

- Psychiatrie

Dépressions, phobies, anxiété chronique sont des motifs fréquents de consultation. La peur de la peur, le manque d’énergie, les attaques de panique, les crises de spasmophilie témoignent de la difficulté pour la personne de trouver une place confortable dans la vie. Tout la menace.
Mettre la personne en hypnose pour réorganiser son espace d’une manière bienveillante à son égard.

- Pédiatrie
De nombreux troubles du comportement tels que l’énurésie, les difficultés scolaires, les troubles de la concentration, les tics, les terreurs nocturnes sont améliorables par l’hypnose.

- Sexologie

La perte du désir, l’éjaculation précoce, les troubles de l’érection, le vaginisme, la frigidité. Ces troubles font partie d’un déséquilibre global incluant une perte de confiance, une difficulté à entrer en relation avec son corps et avec l’autre. Tous ces aspects sont abordés au cours de l’hypnothérapie.

- Victimologie

Reconstruire sa vie après un traumatisme.
La personne qui a été victime d’un accident ou d’une agression reste parfois très longtemps tétanisée, marquée et prostrée physiquement et mentalement par la violence ou la perversité du drame. L’hypnose vise à mobiliser la personne dans sa totalité. Trouver les ressources pour sortir physiquement de l’empreinte subie.